Participation et légitimation des femmes et des personnes queer et trans en fonction du genre musical II: Expériences, Agentivité

11 juin 2021

Horaire

  • 9h00

    Mot de bienvenue

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    Vanessa Blais-Tremblay (UQAM, CRILCQ, IREF)

  • 9h35

    Déconstruire la modestie féminine en musique dans le straight-ahead jazz

    Valeur sacrée sur laquelle s'est construite la féminité, la modestie féminine a longtemps été la quintessence de la femme exemplaire », écrit Pascale Navarro dans « Pour en finir avec la modestie féminine. » Quel est l'impact de la modestie féminine en musique ? Plus spécifiquement, est-ce que les valeurs traditionnellement associées à la féminité sont compatibles avec un instrument et/ou un genre musical qui, eux, sont rattachés à des valeurs traditionnellement dites masculines ? Dans cette communication, Lacombe témoigne de son parcours de carrière et partage ses réflexions sur le sujet en s'appuyant sur des textes de Pascale Navarro, Rebecca Solnit et Geneviève Brisac. Elle offrira également des pistes de solutions pour déconstruire la modestie féminine, un travail qui s'est montré absolument nécessaire à son émancipation en tant que musicienne professionnelle.

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    Valérie Lacombe

    Valérie Lacombe est une batteuse de jazz de la relève montréalaise. Nommée l'une des « 5 musiciennes jazz canadiennes à surveiller » par ICI Musique, Lacombe dirige son propre Sextet et a offert des prestations musicales dans les festivals internationaux de jazz de Toronto, d'Ottawa et de Montréal ainsi que dans les salles les plus prestigieuses du Canada telles que le Upstairs (Montréal), Dièse Onze (Montréal) et Frankie's (Vancouver). Valérie co-fonde en 2019 la Société Jazz de Saint-Henri, une jeune organisation à but non lucratif qui a pour but de maintenir le jazz vivant, inclusif et évolutif dans ce quartier.

  • 10h05

    Genre et rap à Montréal : retour sur les parcours et expériences de rappeuses au début des années 2010

    Au cours de cette communication, Lesacher reviendra sur les prises de paroles des rappeuses concernant leurs trajectoires, leurs choix, leurs expériences, etc. dans un champ musical et un champ médiatique traversés par des rapports de genre, ainsi que par une marginalisation durable du rap. Dans un contexte marqué par la « rareté » des rappeuses, Lesacher évoquera la question de l'arrivée dans le rap, de la transmission entre « pairs » et des collaborations entre artistEs. Elle abordera également les enjeux liés à l'accès aux places valorisantes et valorisées de l'activité rap à Montréal, ainsi qu'aux rapports avec les médias. Au cours de cette présentation, un intérêt particulier sera porté sur la manière dont la question de la langue et du langage participe aux dynamiques exposées par les rappeuses.

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    Claire Lesacher (Université Rennes 2)

    Claire Lesacher est chercheure en sciences du langage (membre associée du laboratoire PREFICS, EA 7469). Elle travaille sur les questions liées au genre, au langage et aux rapports de pouvoir imbriqués dans le champ musical et médiatique. Elle a rédigé une thèse de doctorat sur les parcours et les expériences de rappeuses à Montréal. Actuellement, elle est impliquée au sein du projet « Mosaïque : l'immigration au petit écran, entre « diversité » et divertissement » porté par le LEGS (Université Paris 8), en collaboration avec le PREFICS, INA Atlantique et le musée de l'immigration. Elle fait également partie du comité de rédaction de Volume! la revue des musiques populaires.

  • 10h35

    Les femmes dans les cultures de club à Montréal entre les années 1970 et 1990 

    S'inspirant d'un projet plus vaste sur les cultures des clubs queer de Montréal, cette présentation explorera les expériences historiques des femmes, et en particulier des lesbiennes et des femmes queer, dans les cultures des clubs de la ville entre les années 1970 et 1990. Des thèmes tels que le militantisme du "droit à la nuit", la mobilité sociale et de classe, les stratégies de territorialisation et d'autodétermination, le rôle de l'État et la participation-création musicale seront explorés en relation avec les différents espaces de loisirs de la ville. Ces espaces comprennent les premières discothèques gérées par des lesbiennes dans les années 1970, l'"âge d'or" des établissements féministes et lesbiennes-féministes du Plateau dans les années 1980, et leur déclin avec la montée de la culture queer dans les années 1990.

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    Kiersten Van Vliet (Université McGill)

    Kiersten van Vliet est candidat.e au doctorat en musicologie et en études féministes à l'Université McGill. Son projet de thèse, dirigé par Lloyd Whitesell, porte sur les socialités de la musique et de la danse dans le village gay de Montréal entre 1975 et 1995 et est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Kiersten s'intéresse également à l'art de la performance et de la comédie queer ainsi qu'aux cultures contemporaines des fans queer.

  • 11h05

    PAUSE

  • 11h15

    Table ronde : Expériences et agentivité de femmes et de personnes non-binaires en musique au Québec : Différences et lieux communs

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    Avec la participation de Naïka Champaïgne, Laurence Nerbonne et Émilie Versailles

  • 11h55

    Mot de la fin