VACS et violences genrées dans la musique elle-même

5 novembre 2021

Horaire

  • 9h30

    Mot de bienvenue

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    Vanessa Blais-Tremblay (UQÀM, IREF, CRILCQ)

  • 9h35

    La communication paradoxale dans les chansons d’amour

    Cette communication vise à présenter le cadre théorique et quelques illustrations de mes travaux qui portent sur les procédés de communication paradoxale dans le contexte de l’industrie musicale. Dans la réalité conjugale, la communication paradoxale implique des stratégies de confusion des messages aux fins de contrôle d’un partenaire sur un autre. La communication paradoxale inclut des gestes, l’intonation de la voix, les mots, les silences et d’autres aspects de la communication comme la vitesse de débit, la ponctuation, la posture ou le contexte, entre autres. J'avance l'hypothèse que les chansons d’amour ou de rupture délivrées dans un contexte de divertissement fournissent des modèles de ce genre de communication paradoxale, lesquels favorisent la socialisation des jeunes filles et des adolescentes à l'admissibilité de telles pratiques dans le contexte de leurs relations amoureuses.

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    Sylvie Genest (UQAM)

    Sylvie Genest est détentrice de plusieurs prix décernés par les Conservatoires de musique du Québec (1978, 1988, 1989), l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (Prix Félix 2003, 2005) et le Conseil québécois de la musique (Prix Opus 1998). Sa pratique artistique comme pianiste, arrangeure et directrice musicale s’étend sur plus d’une trentaine d’années ; son parcours professionnel est ponctué de collaborations avec des artistes de renom en chanson (Serge Lama, Pauline Julien, René Claude) et en musique traditionnelle (Yves Lambert). Elle a occupé un poste de professeure au Département de musique de l’UQAM de 1997 à 2020 en tant que spécialiste des musiques populaires. Également active en recherche fondamentale, elle est actuellement liée à l’Institut de recherche et d’études féministes de même qu’à une équipe de recherche interdisciplinaire subventionnée au sein de laquelle ses travaux sur la violence communicationnelle dans les chansons d’amour mettent à contribution sa double compétence en arts et en sciences humaines.

  • 10h05

    Chansons traditionnelles québécoises et perception du viol

    Dans les veillées de chansons, les cercles de joyeux lurons toujours prêts à nous « en pousser une », on entend souvent des chansons qui, sur un ton badin, enrobées de métaphores rigolotes et portées par des airs joyeux, semblent faire l’apologie du viol. Par leur légèreté et leur allégresse, ces chansons banalisent le drame raconté et le transforme plutôt en divertissement. On rigole d’une chute surprenante. Ces chansons semblent même parfois cautionner des histoires sordides tant le point de vue de la victime y est évacué. D’autres types de chansons, au contraire, racontent ces drames avec beaucoup d’émotion. C’est le cas des complaintes. Ces chansons, souvent beaucoup plus longues, offrent une plus grande diversité de points de vue narratifs. Parfois présentées à la première personne, elles rapportent, dans certains cas, le récit de la victime, parfois présentées du point de vue du narrateur omniscient, on y retrouve alors dans certains cas, des commentaires d’ordre moral, variant de la pitié à la mise en garde, en passant rarement par la dénonciation. Viol, inceste, fratricide, suicide sont autant de sujets pouvant être abordés dans ces chansons, on retrouve aussi plusieurs contes traditionnel portant ces mêmes thèmes. Ni sous l’angle du témoignage intime, ni sous celui de la dénonciation collective, le viol est souvent banalisé dans plusieurs chansons québécoise. Ces chansons sont issues du patrimoine local, elles marquent encore l'inconscient collectif de notre société. Il est intéressant d’en prendre conscience pour mieux comprendre de quel terreau nous sommes issus et comment notre imaginaire est constitué. Ces chansons, encore chantées aujourd'hui par plusieurs groupes traditionnels québécois, sont parfois reprises telle quelle, parfois commentées, transformées ou pastichées dans le but d’ajouter un regard plus actuel sur cette étrange culture.

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    Ariane Labonté

    Bachelière en création littéraire, musicienne et conteuse, Ariane Labonté conte depuis plus de 14 ans auprès des adultes et des enfants. Elle s’est produite sur plusieurs scènes et festivals du Québec et de la France dont, notamment, plusieurs en lien avec l'univers trad (Mémoire et Racines, Chants de Vielles, etc). Son langage en gage d’engagement, Ariane porte ses histoires à bras le cœur, des contes sensibles et sensés dans lesquels les jeux de mots se déploient avec amour, humour et philosophie. À ses contes, elle fusionne parfois slam, théâtre d’ombre, musique, marionnettes et cirque. Elle écrit et offre ses histoires éthiques, poétiques et parfois politiques... pour recréer le monde, tout en se récréant. Son travail de conteuse a été reconnu et appuyé par le CALQ et le CAC. Adepte de musique traditionnelle, fidèle festivalière et féministe ses oreilles ont souvent été dérangées par le contenu de certaines chansons traditionnelles. Elle nous en parlera plus avant dans son analyse: "Chansons traditionnelles et perception du viol".

  • 10:35

    Violence in Pornogrind and Death Metal: Reflections on Meaning, Consequences, and Evolving Consciousness

    à venir

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    Eric Smialek (Wilfrid Laurier University)

    Eric Smialek researches musical meaning through music analysis and reception studies. His most recent publications appear in Contemporary Music Review and the forthcoming collections Heavy Metal Music and Dis/Ability: Crips, Crowds, and Cacophony; Music and Genre: New Directions; and The Cambridge Companion to Metal Music. He serves on the editorial advisory board for the journal Metal Music Studies and is an assistant editor for IASPM Journal.

  • 11:15

    Table ronde : Violences genrées dans le hip hop au Québec : 4 expert·e·s se prononcent

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    avec la participation de Blxck Cxsper, Aïsha C. Vertus, Philippe Néméh-Nombre et Jeremie McEwen

  • 11:55

    Mot de la fin

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    Vanessa Blais-Tremblay